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Centre de Recherche et d'Etudes pour l'Art Préhistorique Emile Cartailhac

   

 

ART RUPESTRE DU NORD DE LA SCANDINAVIE

Analyse technologique et expérimentation

L'analyse technologique et l'expérimentation ont été menées en collaboration avec le Musée d'Alta (World Heritage Rock Art Center) situé sur le site de Hjemmeluft à Alta (Finnmark, Norvège) (fig. 1). L'expérimentation permet d'acquérir et d'intégrer une meilleure compréhension des procédés de gravure ; elle est toujours mise en rapport avec une étude technologique.

L'hypothèse de départ concernant les procédés de réalisation des piquetages est qu'il peut exister différents savoir-faire en fonction des différentes périodes qui peuvent être repérables encore aujourd'hui grâce à l'analyse des négatifs d'impacts. Il se peut toutefois qu'aucune différenciation (diachronique) significative ne puisse être dégagée, soit parce que différentes techniques existent au sein d'une même période, soit parce que les techniques de percussions et les outils utilisés pour réaliser les gravures ne se sont pas significativement modifiés au cours du temps.

L'étude technologique des piquetages se fonde sur l'observation à l'œil nu des négatifs d'impacts. Une jauge micrométrique de profondeur est utilisée pour mesurer la profondeur globale des négatifs. La méthode utilisée pour relever les négatifs de percussion consiste à effectuer des relevés par estampage sur du papier de soie.

 
Fig. 1. Baie de Hjemmeluft (Alta, Norvège) avec, au premier plan, la dalle de grès ayant servi à l'expérimentation.

L'expérimentation a été menée parallèlement sur le site, sur des blocs de grès naturellement polis (type de roche identique au support des gravures préhistoriques) situés sur l'estran. Plusieurs techniques ont été utilisées avec différents types de roches (pour les outils) : percussion directe à la main, emmanchée ; percussion indirecte avec un percuteur dur et un percuteur tendre végétal ; ajout d'eau.

Les résultats de l'expérimentation montrent qu'il est possible de distinguer différents types de percussion par observation à l'œil nu et par l'estampage (fig. 2 et 3).

La comparaison des négatifs d'impact et tracés expérimentaux avec les piquetages pré- et protohistoriques du site permet alors d'analyser les différents paramètres gestuels mis en œuvre pour piqueter les figures et d'observer, le cas échéant, des variations technologiques diachroniques (fig. 4).

Fig. 2. Photographie d'un renne expérimental gravé par percussion directe et indirecte.   Fig. 3. Estampe du même renne gravé avec les indications des différents types de percussion utilisés (M. Vourc'h).

Fig. 4. Détails de l'ourse piquetée de Bergbukten 4A montrant la différence de taille des négatifs d'impact de l'abdomen (négatif n°1), probablement gravé par percussion directe forte, et de la tête de l'animal (négatif n°2), probablement gravée par percussion directe légère et percussion indirecte

 

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