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Centre de Recherche et d'Etudes pour l'Art Préhistorique Emile Cartailhac

 

L'ART DES ORIGINES, origine de l'art ?

Exposition sur l'art préhistorique
au Parc de la Préhistoire (Tarascon-sur-Ariège)
en 2009, 2010 et 2011

Dédié à l'étude de l'art préhistorique, le CREAP porte aussi une attention toute particulière à la diffusion des connaissances vers les publics. Les chercheurs participent ainsi régulièrement à des conférences, débats, films, etc... Ces dernières années furent marquées par une participation active à la conception et à la réalisation d'une grande exposition, en partenariat avec le Conseil Général de l'Ariège. Inauguré en mai 2009, cet événement a marqué l'ouverture du nouveau Centre de Ressources Jean Clottes au sein du Parc de la Préhistoire de Tarascon-sur-Ariège. Parmi les équipements culturels de haut niveau, un espace de 500 m2 accueille donc l'exposition :      Le clip

     Sa conception s'est déroulée en 2007 et 2008 et a donné lieu à de nombreux échanges avec les partenaires du Conseil Général (voir générique). Beaucoup d'éléments ont été traités et décidés en commun (thèmes, sens de circulation, principes de scénographie...).

     Plusieurs des grands thèmes abordés dans l'exposition sont inspirés des travaux de chercheurs du CREAP, par exemple les échanges et contacts entre les groupes magdaléniens (César Gonzalez, Javier Fortea, Georges Sauvet, Carole Fritz) ou les débuts de l'art à l'Aurignacien (Marc Azéma, Carole Fritz et Gilles Tosello).

     L'exposition a bénéficié aussi de prêts d'œuvres, inédites ou rarement montrées au public, issues des fouilles menées par des membres du CREAP ou de l'équipe TRACES, comme les contours découpés en os et les sculptures sur pierre d'Enlène (Robert Bégouën), la parure aurignacienne de Régismont-le-Haut grâce à François Bon, les plaquettes gravées et le petit propulseur de Labastide (Robert Simonnet), l'os gravé azilien de Troubat (Michel Barbaza)...

     Enfin, peu avant l'ouverture en mai 2009, l'installation dans l'espace du Parc de la Préhistoire a fourni l'opportunité d'une coopération « sur le terrain » entre les différentes équipes (photos ci-dessous). Malgré l'inévitable urgence des derniers jours, tout fut prêt à temps dans une ambiance parfois fébrile mais toujours cordiale grâce à l'accueil de Pascal Alard et de l'équipe du Parc de la Préhistoire. Cette exposition apparaît comme un exemple rare et particulièrement réussi de partenariat culturel et scientifique, que nous espérons tous voir se renouveler dans le futur.

Installation de la réplique géante du « faon aux oiseaux » du Mas d'Azil (Pascal Alard) (cl. C. Fritz)

Fixation en hauteur à l'aide d'une nacelle (Pascal Alard et Olivier) (cl. G. Tosello)

Fixation des mobiles en hauteur à l'aide d'une nacelle par l'équipe du Parc (cl. G. Tosello)

Mise en place du mammouth du Baulou (Gilles Nicolas et Denis Leclair) (cl. G. Tosello)

Préparation de la vitrine du module « les gestes retrouvés » (Carole Fritz, Joëlle Arches et Catherine Schwab) (cl. G. Tosello)

Installation des objets dans la vitrine du module « les gestes retrouvés » (Catherine Schwab, Carole Fritz et Anne-Marie Albertin) (cl. G. Tosello)

Le cadre général, l'espace et le parcours

     Dans l'histoire de l'humanité, les origines des représentations symboliques, les scénarios de la maîtrise des formes et des images ne sont pas les mêmes suivant les continents, la chronologie des évènements varie aussi. L'exposition traite de la part européenne du sujet (entre 40 000 et 10 000 ans), ce qui est déjà un vaste champ d'intérêt.

     Le grand Sud-ouest de la France et le Nord de l'Espagne sont particulièrement riches en témoignages (grottes ornées, objets gravés et sculptés). De plus, une tradition de recherche en Préhistoire, qui s'est transmise depuis 150 ans, fait de cette partie de l'Europe l'un des pôles les plus importants dans ce domaine.

     En s'appuyant sur un patrimoine souvent spectaculaire, parfois inédit, et sur l'abondante documentation réunie par les chercheurs, l'ambition était de montrer au public que l'Art des Origines, si éloigné dans le temps, demeure, par bien des aspects, étonnamment proche de nous.

     La scénographie a investi l'espace dans son ensemble, organisant la visite autour de dix modules (y compris un module d'introduction). Dans ses grandes lignes, le parcours suit une succession chronologique, des périodes les plus anciennes pour revenir à notre époque (cliquez sur chaque module pour en savoir plus sur son contenu).

Module 0 (L'œil créateur)

Module 1 (Avant sapiens) : témoignages symboliques antérieurs à Homo sapiens

Module 2 (le grand éveil de l'art) : le plus ancien art des Homo sapiens

Module 3 (un imaginaire qui voyage) : des objets, des idées qui se déplacent

Module 4 (Un art de chasseurs) : l'environnement naturel, faune et gibiers

Module 5 (Les gestes retrouvés) : les techniques de l'art miniature (os et pierres gravés)

Module 6 (Dans le secret des artistes) : les maîtres de l'art des cavernes

Module 7 (le crépuscule de l'art des cavernes) : l'art de la fin des temps glaciaires

Module 8 (un art à déchiffrer) : étude et interprétation de l'art des cavernes

Module 9 (l'art des origines : l'origine de l'art ?) : regards croisés sur l'art

Générique de l'exposition

     À l'exception de quelques points fortement éclairés, une faible luminosité crée une ambiance intimiste tout au long du parcours tandis que la visite à l'aide de casques audio permet de se déplacer en toute liberté.

     L'exposition durant trois saisons, de 2009 à 2011, certaines œuvres présentées ne peuvent être prêtées pour une aussi longue période ; elles seront remplacées dans les vitrines par d'autres pièces d'intérêt équivalent.

Gilles Tosello, février 2010

    
Deux projets d'affiche non retenus que vous ne verrez pas (G. Tosello).